Agression d’un manifestant par un membre de l’équipe Macron. Jusqu’où iront-ils pour faire taire l’opposition ?

Julien Sanchez

Communiqué

19 juillet 2018

Communiqué de presse de Julien Sanchez, Porte-parole du Rassemblement National

Selon le journal Le Monde, un proche collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, aurait roué de coups un manifestant lors d’une manifestation le 1er mai dernier.

Depuis un an, le Président nous promet sous son mandat une moralisation de la vie publique.

Et pourtant : après la députée En Marche, aujourd’hui porte-parole du parti présidentiel, qui mord l’oreille de son chauffeur de taxi, après le député En Marche qui fracasse le crâne de son adversaire aux législatives, cette nouvelle violence physique, incontrôlée, d’un collaborateur de l’équipe dirigeante est malheureusement symptomatique de ce qu’est en train de devenir la gouvernance de la France sous l’ère Macron.

Le Président compte-t-il dans le cadre de la réforme des institutions prévoir la possibilité pour toute personne proche du pouvoir de pouvoir frapper au sol des concitoyens ?

Lentement mais sûrement, la France devient une sorte de dictature entre les mains d’un président tout-puissant au comportement immature. Un président capable de se comporter en adolescent dans les vestiaires de l'équipe de France ou encore d'insulter des chômeurs ou des retraités. Cela commence à faire vraiment peur.

La France de Macron est celle du rétablissement de la censure d’état et du contrôle de l’information avec la loi « Fake news ». C’est celle où l’on essaie de réduire l’opposition au silence en limitant le droit d’amendement à l’Assemblée ou pire en asphyxiant financièrement ses opposants, comme le démontre l’abandon du projet de Banque de la démocratie ou la privation de dotation du Rassemblement National à la demande du parquet.

Au-delà de la condamnation de l’agression du manifestant par un membre du cabinet de M. Macron, c’est l’instauration d’un régime autocratique, bafouant les règles de droit, aux mains de technocrates déconnectés et sourds à la critique qu’il faut dénoncer.

La démocratie ne donne pas le droit au gouvernement de s'affranchir de toute règle, elle ne donne pas les pleins pouvoirs au Président.

Indécence, mépris, autoritarisme, illégalité : les dérives de ce gouvernement et de ses proches doivent inquiéter tout démocrate. Le Président de la République doit s’expliquer sur l’absence de proportionnalité de la sanction adressée à son proche et rendre des comptes.

Julien Sanchez

Communiqué

19 juillet 2018

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