Atteinte aux libertés publiques : le gouvernement doit renoncer à légiférer sur les fake news

Sébastien Chenu

Communiqué

08 juin 2018

Communiqué de presse de Sébastien Chenu, député du Nord

Alors que le vote sur la loi contre les fake news a été reporté, premier camouflet de la majorité En Marche, cette dernière doit renoncer à légiférer sur les « fake news ».

Amateurisme : au cœur du texte, la définition même de fausse nouvelle faisait débat, la majorité n’étant pas d’accord avec la ministre de la Culture Françoise Nyssen, ce qui en dit long sur l’amateurisme d’En Marche sur un sujet qu’ils considèrent eux-mêmes comme prioritaire.

Dangerosité : face à cette majorité déboussolée, les députés du Rassemblement National ont su démontrer à quel point ce texte était dangereux. Inapplicabilité, restriction des libertés fondamentales, inflation législative, engorgement des tribunaux, les défauts du texte sont tels que le Gouvernement doit reculer. Le plus grave étant sans doute l’infantilisation des Français, que le Gouvernement croit sans doute trop stupides pour distinguer entre une information juste et une fausse ou pour aller vérifier par eux-mêmes la véracité des informations communiquées par les différents médias.

Absurde : alors que le gouvernement légifère sur le droit à l’erreur vis-à-vis de l’administration, il entend interdire de se tromper sur l’information comme si la vérité ne comportait pas de caractère subjectif.

A coup sûr, ce texte est un premier pas vers le Ministère de la Vérité d’Orwell puisque des médias étrangers pourront être censurés en période électorale par le directeur du CSA nommé par le président de la République.

La France, pays de libertés ne saurait s’humilier en adoptant un tel texte. La responsabilité du président de la République et de la majorité de marcheurs ne sachant pas vers où ils vont serait impardonnable, car c’est la liberté, premier mot de notre devise nationale qui reculerait inexorablement.

Sébastien Chenu

Communiqué

08 juin 2018

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