Bien-être des animaux : ne nous trompons pas de combat

Dominique Bilde

Communiqué

13 décembre 2017

Communiqué de presse de Dominique Bilde

Député européen

Cela fait plus de cinq ans que des voix se font entendre pour limiter le nombre d’heures de transport continu imposé aux animaux. En septembre dernier, elles étaient 1 million via une pétition et semblent avoir été enfin écoutées : le commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire a décidé d’en faire une priorité. Le 4 octobre, nouvelle victoire lors de cette journée internationale des animaux : les auditeurs de l’UE ont décidé pour la première fois de mener un audit sur le bien-être des animaux.

Ce combat de longue haleine montre bien les méfaits d’une globalisation qui fait toujours primer le rendement. Encore une fois, la sacro-sainte mobilité ne ressemble en rien à une liberté de circulation. Où est la liberté quand un animal est enfermé dans un camion jusqu’à parfois 72 heures ? Tout Européen aurait tort de s’y désintéresser : qui peut croire que la qualité de la viande ne s’en trouve pas affectée quand l’animal subit un tel stress et des blessures avant d’être abattu ?

C’est pourquoi je salue les avancées obtenues. Notamment les initiatives lancées par le commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire, dont les réunions biannuelles de la plateforme pour le bien-être des animaux qui favorisent le dialogue entre les différents acteurs. Je me dois néanmoins de rappeler que si l’on en est réduit à sensibiliser à défaut de restreindre, c’est tout bonnement parce que le dogme libre-échangiste prime. Pendant que nous avançons à pas feutrés, des accords de libre-échange sont signés (CETA) ou discutés (notamment avec la Nouvelle-Zélande ou le MERCOSUR) favorisant ainsi le commerce internationale de viande. « Tout est lié ». Ne nous trompons pas de combat !

Dominique Bilde

Communiqué

13 décembre 2017

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