Cavales, agressions, prise d’otage... Prisons : l’été meurtrier

Dominique Bilde

Communiqué

22 août 2018

Communiqué de presse de Dominique Bilde, Député européen, Conseiller régional Rassemblement National région Grand Est, Secrétaire départemental de Meurthe et Moselle

La cavale rocambolesque de Redoine Faïd depuis le 1er juillet aura été l’épisode le plus saisissant d’une série noire vécue par les surveillants pénitentiaires au cours d’un été sous haute tension. Agression au rasoir à Nîmes , prise d’otage d’une infirmière à Salon-de-Provence : le comble de l’absurde est atteint à Liancourt lorsqu’un même détenu, au profil qualifié pudiquement de « psy », s’en prend par deux fois à des surveillants pénitentiaires, à une semaine d’intervalle .

Un laxisme qui, hélas n’étonnera guère, lorsqu’on sait que l’explosion de colère des surveillants pénitentiaires en janvier avait déjà achoppé sur l’indifférence appuyée d’un gouvernement Macron, plus occupé à plancher sur l’autorisation du téléphone en cellule -une simple formalité au reste, à en juger par le récent « selfie » du rappeur Kaaris depuis la prison de Fresnes - que sur la garantie d’une sécurité minimale aux agents pénitentiaires.

Il n’aura d’ailleurs pas fallu attendre plus tard que le mois de mars pour que la promesse de campagne de création de 15 000 places de prison passe à la trappe - un minimum pourtant, alors que le taux d’encadrement de 2,46 détenus pour un surveillant et les 53 prisons françaises en « surpopulation extrême » (plus de 150 %) ravalent la France au rang de cancre du monde occidental et jettent les agents pénitentiaires en pâture à des criminels aguerris et radicalisés.

Car il en va de même pour les quartiers étanches pour les détenus islamistes, dont les centres pénitentiaires n’ont pour l’instant pas vu la couleur : en juin, il n’en a par exemple pas été question à Toul pour Ali Attay, condamné pour son ralliement à l’État islamique . Et pour cause : les locaux, comme les moyens, font cruellement défaut. Une réalité dont les gardiens de la maison d’arrêt de Colmar, qui fut le théâtre de deux évasions spectaculaires également en juillet, ont eux aussi fait l’amère expérience : programmée pour 2021, sa fermeture pourrait être repoussée sine die à mesure que la construction d’un établissement flambant neuf à Lutterbach tarde à prendre tournure .

Entre laxisme judiciaire, délabrement des locaux et conditions de travail indécentes, le drame des prisons françaises est aussi celui du pays tout entier, qui verra dès 2019 déferler dans ses rues quelque 450 islamistes fraîchement libérés. Seul un plan ambitieux de soutien à l’administration pénitentiaire défendu par Marine Le Pen et impliquant notamment la création de 40 000 places de prison nous permettra de remettre sur les rails un système carcéral et judiciaire à bout de souffle.

Dominique Bilde

Communiqué

22 août 2018

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