Colère des éleveurs : ne pas se tromper de cible

Gilles Pennelle

Communiqué

26 janvier 2016

Communiqué de Gilles Pennelle, Membre du Bureau Politique de Front National, Président du groupe Front National au Conseil Régional de Bretagne

La colère des éleveurs est légitime et compréhensible. Beaucoup d’entre eux sont dans une situation catastrophique et vont déposer le bilan.

Cependant, il faut s’interroger sur les actions qui sont menées actuellement dans l’ouest et tout particulièrement en Bretagne. Les dirigeants de la FNSEA, inquiets de voir la base qui s’éloigne d’eux (voir les bonnets roses !) tentent de canaliser le mécontentement paysan. Il est en effet à craindre que des opérations « barrages », gênant surtout les usagers de la route, se terminent de la même façon que les précédentes.

Pour éteindre l’incendie, le gouvernement lâchera quelques millions d’euros qui seront saupoudrés, sans effet, sur des trésoreries exsangues en espérant que les éleveurs retourneront dans leurs exploitations. Jusqu’à la prochaine fois…

Pour sauver l’élevage français il faut baisser les charges qui pèsent sur les exploitations et permettre aux éleveurs de vivre de leur travail. Il faut donc s’en prendre aux véritables responsables : les politiciens français qui ont transféré à Bruxelles tous les pouvoirs.

En effet, l’effondrement des prix du porc, du lait et de la viande bovine est la conséquence directe de la concurrence déloyale mise en place par les technocrates de l’Union Européenne. C’est Bruxelles qui permet aux Espagnols et aux Allemands de déverser sur notre marché leur viande à bas prix, c’est Bruxelles qui est responsable de l’embargo russe, c’est Bruxelles qui interdit la traçabilité de l’origine des viandes, c’est Bruxelles qui interdit dans les appels d’offres des cantines de donner la priorité aux producteurs français. C’est donc Bruxelles qui empêche les éleveurs français de vivre de leur travail.

Les dirigeants de la FNSEA ne veulent pas remettre en cause ce système qui tue l’agriculture française. Ils sont donc aussi complices du marasme agricole actuel.

Le Front National demande que le gouvernement prenne ses responsabilités et exige de l’Union Européenne l’arrêt de cette politique destructrice menée au nom du libre-échange et dont les victimes sont les agriculteurs français.

Gilles Pennelle

Communiqué

26 janvier 2016

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