Des universités en faillite

Front National

Communiqué

02 décembre 2013

Gilles Lebreton, Conseiller Enseignement supérieur de Marine Le Pen, Vice-président du SIEL

Depuis quelques jours, l'Université de Versailles-Saint-Quentin (UVSQ) est en "quasi-cessation de paiement", selon son propre président. Elle ne peut plus payer ses factures, ni les salaires de ses personnels. Face à cette situation catastrophique, l'Etat vient d'annoncer qu'il lui accorderait une avance de cinq millions d'euros pour finir l'année 2013.

L'UVSQ avait pourtant déjà fait beaucoup d'efforts pour éviter d'en arriver là. Elle avait réduit ses dépenses de fonctionnement de 20%, notamment en supprimant des cours, et avait renoncé à remplacer les personnels partant à la retraite.

Mais en réalité cette situation dramatique ne lui est pas imputable. L'UVSQ est d'ailleurs réputée pour le "sérieux" avec lequel elle remplit sa mission d'enseignement. Ses difficultés tiennent essentiellement, comme le souligne son président, au "sous-financement de la masse salariale" dont la gestion lui a été transférée - comme aux autres universités - par l'absurde loi Sarkosy-Pécresse du 10 août 2007, maintenue sur ce point névralgique par la loi Fioraso du 22 juillet 2013.

Et l'UVSQ n'est que la première d'une longue série d'universités vouées à connaître prochainement les mêmes affres de la "quasi-cessation de paiement". Déjà, la présidente de l'Université de Montpellier 3 annonce qu'elle devra fermer le site universitaire de Béziers - et donc jeter dehors les 700 étudiants qui le fréquentent - pour essayer de tenir le coup sur le plan financier.

Madame Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur, ne semble guère se soucier des étudiants de Béziers, ni davantage des autres étudiants. Non sans ironie, elle semble considérer, à l'instar de l'écrivain Christian Bobin, que "dans le monde de l'esprit, c'est en faisant faillite qu'on fait fortune".

Il n'y a cependant aucune fatalité dans le déclin des universités françaises. Une autre politique est possible, avec Marine Le Pen, pour redynamiser le service public de l'enseignement supérieur : elle consiste à construire un Etat fort et conscient de ses responsabilités, qui reprendra la gestion de la masse salariale des fonctionnaires des universités.

Front National

Communiqué

02 décembre 2013

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