La fin de la start-up nation

Sébastien Chenu

Communiqué

17 janvier 2019

Communiqué de presse de Sébastien Chenu, député du Nord

Le président de la République a lancé en Normandie le Grand débat national devant un cénacle d’élus locaux. Pendant près de sept heures, nous avons assisté à une parodie de dialogue, mais à un véritable one man show.

Les interlocuteurs, les sujets et les réponses avaient été sélectionnés au préalable par les services de la Présidence. Emmanuel Macron a choisi le cadre d’un débat institutionnel probablement moins contraignant qu’un dialogue direct face à six cents gilets jaunes. Le président de la République a apporté ses réponses à des questions qu’il avait lui-même cadrées dans sa Lettre aux Français.

La réalité est que nous assistons à la fin de la « start-up nation » tant vantée au début du quinquennat. On ne gouverne pas la France comme on gère une entreprise. Le président de la République n’est pas un dirigeant d’entreprise et les Français ne sont pas ses collaborateurs. Grâce aux gilets jaunes, Emmanuel Macron découvre enfin que le peuple de France n’est ni interchangeable ni soumis, mais qu’il est viscéralement attaché à son territoire et à son identité.

Si Emmanuel Macron souhaite réellement écouter les Français et organiser un véritable débat national, aucun sujet ne doit être tabou. Ce grand débat ne permettra pas d’appréhender les thèmes fondamentaux tels que la question de l’immigration. Effrayé par les aspirations légitimes de son peuple, ce gouvernement tente de le museler.

La seule solution pour sortir de cette crise politique majeure est de laisser s’exprimer le peuple dans le cadre de nos institutions. Pour cela nous proposons de faire voter la proportionnelle intégrale pour les législatives et de dissoudre l’Assemblée. Ainsi nous pourrons élire une Assemblée plus représentative et légitime.

Sébastien Chenu

Communiqué

17 janvier 2019

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