La très légère baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est due à l’explosion du nombre de chômeurs en formation

Dominique Bilde

Communiqué

28 décembre 2016

Communiqué de presse de Dominique Bilde, Député français au Parlement européen

Si l’on en croit les communicants de l’Elysée, le chômage serait en baisse. Des chiffres à relativiser comme souvent avec les socialistes, prompts à se glorifier d’exploits minuscules ou mensongers. L’économiste Marc Touati estime que la baisse actuelle reste largement liée au plan de formation de 500.000 chômeurs lancé par François Hollande. À l’issue de leur formation, ces gens pourraient grossir à nouveau les rangs de Pôle Emploi… Ce plan a été prolongé de 6 mois par le nouveau premier ministre, Bernard Cazeneuve, alors qu’il était initialement prévu qu’il s’arrête au 31 décembre 2016. Un proche de la ministre du Travail déclarait anonymement au Parisien, dans un sursaut de lucidité : « On ne nie pas qu'il y ait un enjeu électoral. »

Comme nous l’avons expliqué plus haut, la très légère baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A est due à l’explosion du nombre de chômeurs en formation, regroupés dans la catégorie D. Le gouvernement a créé une baisse artificielle du chômage en dépensant des milliards d’euros d’argent public, dans des initiatives court-termistes qui ne créent pas des emplois durables en CDI. En août 2016, le Canard Enchaîné révélait que Pôle Emploi était « de moins en moins regardant sur l’utilité et la qualité des formations dispensées » en raison d’« un quota de placements en stage à atteindre ». Dans la catégorie D sont compris les gens en « contrat de sécurisation professionnelle ». Qui sont-ils ? Des personnes licenciées économiques qui se sont vus offrir une formation obligatoire par leur ancien employeur… Totalement artificiel !

En tentant de faire croire aux Français, juste avant la campagne électorale, à une diminution du nombre de demandeurs d’emploi qui signifierait que la politique menée est la bonne, le gouvernement fait preuve d’une certaine malhonnêteté. Avec une monnaie unique trop chère et inadaptée à nos besoins, une fiscalité excessive sur les TPE et PME et des contraintes légales à l’embauche, la crise ne sera pas résorbée. Conséquemment, toute relance macroéconomique ne sera qu’hypothétique, faisant du chômage de masse une donnée persistante dans les années à venir.

Dominique Bilde

Communiqué

28 décembre 2016

>