Le détricotage de notre justice continue : après Compiègne, le TGI de Saint-Quentin !

Mylène Troszczynski

Communiqué

13 mars 2018

Communiqué de presse de Mylène Troszczynski, Député français au Parlement européen, Conseiller régional des Hauts de France

Les avocats de Saint-Quentin annoncent la mise en vente de leur palais de justice sur un site de petites annonces. Leur inquiétude est légitime.

Le rapport « Raimbourg Houillon » remis à la garde des Sceaux préconise en effet une nouvelle organisation territoriale de la justice calquée sur le nouveau découpage administratif à 12 régions.

Le dispositif judiciaire national se verrait réduit à une seule Cour d’appel par région et un tribunal par département. Dans l’Aisne, les TGI seraient vidés de leur substance et le tribunal départemental mis en place à Laon. Le tribunal de Saint-Quentin ne gèrerait alors plus que les petites affaires, son personnel très largement allégé et probablement à terme son existence même menacée. Nos concitoyens seraient obligés de faire des kilomètres pour faire juger leurs affaires. Les salariés qui y travaillent quitteraient la ville au détriment des commerces et des écoles.

Encore une fois, la ruralité sacrifiée, nous ne pouvons l'accepter !

Cette disparition serait très préjudiciable à la ville de Saint-Quentin. Les services de proximité doivent rester là où ils sont et ne pas rejoindre le cimetière du service public, déjà bien encombré par les précédentes réformes de gauche et de droite.

Ce désengagement progressif de l’État sur notre territoire est de plus en plus insupportable. Après la baisse des dotations aux communes et la réduction des moyens alloués à notre police, nos hôpitaux et nos EHPAD, c’est maintenant notre justice de proximité qui est attaquée ! Une preuve supplémentaire du mépris du Président Macron pour cette « France périphérique » qui sert en réalité de variable d'ajustement à ses projets politiques.

Mylène Troszczynski

Communiqué

13 mars 2018

>