Le pluralisme, grand absent du service public

Laurent Jacobelli

Communiqué

08 juin 2018

Communiqué de Laurent Jacobelli, Délégué National Études et Communication, Membre du Bureau National du RN

Pendant que Delphine Ernotte, présidente de FranceTélévisions et Francoise Nyssen, ministre de la Culture, travaillent à une réforme de l'audiovisuel public qui semble se résumer à des coupes budgétaires et à la chasse aux mâles blancs, elles feraient mieux de travailler à l'essentiel : mettre en place les outils indispensables pour faire respecter les principes d'équité et de pluralisme tant mis à mal sur les media d'état.

Les derniers chiffres du CSA sur les temps de parole des formations politiques sont à ce titre tristement éloquents.

Le Rassemblement National, première force politique d'opposition, dont la présidente est arrivée au second tour de l'élection présidentielle, se voit accorder 3% du temps d'antenne en moyenne sur le service public français. Temps de parole ridicule comparé aux 34% de votants rassemblés par Marine Le Pen à la présidentielle ou encore aux 20% estimés par les sondeurs pour les prochaines élections européennes.

Dans le détail, les relevés de temps de parole inquiéterons tous ceux qui, attachés à la démocratie, tiennent à la juste représentativité des formations politiques.

Sur France 2, avec 3,6% du temps du parole, le Rassemblement National s'est exprimé à la fin février 2018 cinq fois moins que les Républicains, et pratiquement deux fois moins que le micro-parti de Benoit Hamon, Génération-s!

Sur France 3, notre temps de parole représente le quart de celui d'un PS moribond et la moitié de celui des Verts! Aucun résultat électoral, ni même aucune actualité, ne peut justifier un tel parti pris.

Radio France quant à elle confirme sont statut de radio officielle de la gauche. Sur France Inter et France Culture, le parti auquel on donne le plus la parole est le PS qui semble ne plus exister que dans la maison ronde de l'avenue Kennedy.

Le militantisme de ces radios tourne à la censure : le Rassemblement National arrive en dixième position sur France Inter au même niveau que les indépendantistes corses, et en 14e sur France Culture, arrivant même après le groupuscule "Les Patriotes".

Face à un tel déni de démocratie, le Rassemblement National saisira le CSA et les entreprises publiques concernées pour faire enfin respecter les règles liées au respect du pluralisme.

Il est grand temps que ces chantres de la diversité prennent aussi en compte la diversité des opinions et gardent en mémoire que le service public français appartient aussi aux 11 millions d'électeurs de Marine Le Pen, tout comme leur redevance paie aussi les programmes.

Laurent Jacobelli

Communiqué

08 juin 2018

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