L'université est en mouvement ... vers l'abîme.

Gilles Lebreton

Communiqué

29 septembre 2014

Communiqué de Presse de Gilles Lebreton, Conseiller Enseignement supérieur de Marine Le Pen, député français au Parlement européen

"L'université est en mouvement", vient de déclarer Madame Fioraso, secrétaire d'Etat à l'enseignement supérieur, lors de sa conférence de rentrée du 24 septembre. Madame Vallaud-Belkacem, qui était venue la soutenir en raison du contexte très tendu de cette rentrée, a annoncé une rallonge budgétaire de 45 millions d'euros pour 2015. Et elle s'est félicitée de ce que le nombre d'universités en déficit ait diminué, en passant de 16 en 2012 à 8 en 2013.

On ne peut qu'être frappé par le décalage qui existe entre cet optimisme affiché et la situation réelle des universités françaises, qui crient plus que jamais au secours.

Monsieur Salzmann, président de la CPU (conférence des présidents d'université), a aussitôt réagi en affirmant que "le compte n'y est pas du tout". Si certaines universités ont en apparence redressé la barre, c'est, explique-t-il, parce qu'elles ont été contraintes, faute d'argent, de geler des postes, de supprimer des enseignements, et de couper dans les investissements. Quant aux 45 millions d'euros annoncés, ils sont insuffisants quand on sait que la CPU avait chiffré quelques jours plus tôt les besoins les plus urgents à 200 millions d'euros.

La pénurie est si grave qu'elle compromet l'avenir de notre recherche scientifique. De jeunes chercheurs ont ainsi lancé en juin

2014 le mouvement "Sciences en marche" pour protester contre le manque de postes et de moyens dédiés à la recherche, qui les oblige à s'expatrier. Leur marche de protestation à travers la France les amènera à Paris le 19 octobre. Pas de quoi émouvoir Mesdames Fioraso et Vallaud-Belkacem qui ne veulent pas les entendre, pas plus qu'elles ne veulent entendre la CPU qui les prévient que la recherche française est en train de "décrocher" par rapport à la concurrence internationale.

Cette situation catastrophique n'est pas seulement due aux choix irresponsables de l'actuel gouvernement socialiste. Elle trouve sa source dans la loi Sarkosy-Pécresse du 10 août 2007, qui a transféré aux universités la gestion de la masse salariale de leurs fonctionnaires, sans leur donner les moyens financiers d'y faire face. A l'heure où Nicolas Sarkosy prétend revenir en politique pour sauver la France, il n'est pas inutile de rappeler qu'il est à l'origine du "mouvement" de l'enseignement supérieur français vers l'abîme.

Gilles Lebreton

Communiqué

29 septembre 2014

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