Marine Le Pen répond à la tribune de François Hollande dans le JDD

Marine Le Pen

Communiqué

19 juillet 2015

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

L'euro est un échec, ainsi que l'a encore démontré l'affaire grecque, faisons donc encore plus d'euro ! Voilà le raisonnement de François Hollande qui réaffirme dans le JDD ce matin son envie d'un gouvernement de la zone euro, et même d'un parlement et d'un budget de la zone.

François Hollande comme ses complices de l'euro a-t-il si peu de considération pour la France pour être à ce point incapable de l'imaginer autrement qu'entravée, contrainte, fondue dans un espace supranational ? On peut le craindre.

Cette course folle est hautement condamnable, car elle reproduit le schéma tristement connu de toutes les idéologies les plus dangereuses, allant toujours plus loin dans l'espoir insensé de résoudre les problèmes qu'elles créent elles-mêmes. En son temps l'URSS avait connu le même développement : si elle ne fonctionnait pas c'était parce qu'il n'y en avait pas encore assez !...On sait où ce fanatisme conduit. En ce sens, comme son prédécesseur à l'Elysée et son actuel premier ministre, François Hollande est atteint d'une forme de syndrome URSS, autrement appelé "Fuite en avant" !

Ce gouvernement de la zone euro serait la négation encore plus affirmée des démocraties et des souverainetés nationales, réduites à presque rien. Il serait même la négation des réalités nationales, car constituant un véritable déni de la diversité de pays aussi différents que les 19 qui forment la zone euro.

Ce nouveau système serait enfin extrêmement coûteux : a-t-on franchement besoin de nouvelles structures, d'un énième parlement, à l'heure où l'action publique est déjà si enchevêtrée et si complexe ? Les Français sont-ils d'accord avec l'idée d'un budget de la zone euro, c'est à dire la perspective inévitable de transferts financiers massifs de notre pays vers le Sud et l'Est de l'Europe et l'émergence automatique d'un impôt européen ? Nous sommes persuadés qu'ils ne le sont pas, soucieux d'abord de s'occuper de nos 10 millions de pauvres et de nos 6 millions de chômeurs français et en colère contre un impôt déjà trop lourd !

L'euro est une idéologie que les peuples feront chuter pour s'en libérer. Aux institutions supranationales nous préférons le renforcement des démocraties nationales : le peuple doit retrouver sa souveraineté, sa liberté, dans l'ensemble des domaines où elle lui a été volée, de la monnaie aux frontières. La coopération saine entre nations libres est la forme la plus efficace qui soit, à 1000 lieues des grosses idéologies en perdition.

Marine Le Pen

Communiqué

19 juillet 2015

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