Parrainages pour la présidentielle : transparence ou recul démocratique ?

Michel Guiniot

Communiqué

10 mars 2016

Communiqué de presse de Michel Guiniot, Membre du Bureau Politique, Vice-Président du groupe Front National au Conseil régional Picardie - Nord Pas de Calais

Le Sénat, après l’assemblée nationale, vient d’adopter deux propositions de loi destinées à modifier les règles de l’élection présidentielle.

Hormis l’heure de fermeture des bureaux de vote qui passeraient de 18 h à 19 h, ce sont les procédures de recueil des parrainages et leur publicité qui sont particulièrement visées par ces propositions de loi.

Les candidats et leur équipe de campagne ne pourront plus recueillir, auprès des élus, les précieux documents afin de les remettre eux-mêmes au Conseil constitutionnel.

Les élus parrainant un candidat devront obligatoirement transmettre le formulaire, uniquement par la voie postale, ceci au prétexte de possibles pressions sur les élus locaux !

On peut légitimement être inquiet pour la bonne réception de ces parrainages, quand on se souvient que de nombreux centres de tri se sont mis en grève durant la période d’acheminement de la propagande officielle lors des dernières élections régionales de décembre 2015 et rien ne pourra prouver au candidat que le document aura bien été envoyé !

Quant aux pressions sur les élus locaux, c’est le Front National qui en est la principale victime à chaque élection présidentielle !

Une fois de plus, à une année du scrutin, force est de constater que toutes les « combinazionnes » destinées à rendre plus difficiles les candidatures qui n’émaneront pas du PS ou de l’UMP se mettent déjà en place.

Le gouvernement socialiste ayant engagé la procédure accélérée pour ces propositions de loi, celles-ci entreront en vigueur lors de la prochaine élection présidentielle.

Le Front National rappelle que la principale demande des élus de tous bords politiques qui souhaitent accorder un parrainage à un candidat quel qu’il soit, est le droit à l’anonymat pour le signataire.

Cette mesure serait une véritable avancée démocratique.

Michel Guiniot

Communiqué

10 mars 2016

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