Plan d'austérité à l’hôpital : un nouveau seuil de franchi dans la soumission à Bruxelles

Marine Le Pen

Communiqué

09 mars 2015

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

Les révélations du journal Libération sont particulièrement inquiétantes. Le plan d’austérité qui va frapper l’hôpital montre en effet que les choses ne vont absolument pas mieux. Voici certainement l’une des multiples politiques que le Premier ministre tente de masquer en exposant partout ses "peurs" et sa panique électorale.

Ce plan d’austérité dans les hôpitaux, évalué à 3 milliards d’euros sur 3 ans et incluant, notamment, la suppression d’au moins 22 000 postes, place la France au cœur d’un scénario à la grecque.

Les Français doivent comprendre que l’austérité n’est pas qu’un vain mot. C’est la détérioration très concrète de l’ensemble de nos services publics et de notre système de protection sociale.

Hier étaient frappées l’armée, la police et les services publics, aujourd’hui le gouvernement s’attaque à la santé, c'est-à-dire à la situation des plus fragiles d'entre nous, personnes âgées et personnes handicapées en tête.

C’est la logique mortifère de l’austérité qui se met à l’œuvre : moins d’hôpitaux, moins de lits, moins de personnels hospitaliers, alors que la population augmente et vieillit. Cette équation cruelle se traduira inévitablement demain par plus de morts.

Un seuil intolérable est donc en train d’être franchi, à seule fin de répondre aux exigences de l’Union européenne. Rappelons en effet que ce plan de 3 milliards d’euros de coupes budgétaires vers les hôpitaux s’inscrit dans ce vaste programme d’économies de 50 milliards d’euros promis à Bruxelles, dont 10 milliards doivent être supportés par le système de santé.

Cette politique est d’autant plus révoltante que, dans le même temps, les dépenses de l’AME, à destination exclusive des clandestins, atteignent désormais le rythme fou d’un milliard d’euros par an, soit très exactement le montant des efforts demandés aux hôpitaux.

Le Front National appelle à refuser le principe même d’un plan d’austérité appliqué à l’hôpital. Bien entendu, des réformes doivent être engagées mais pas de manière aveugle avec la machette européenne de l’austérité.

C’est en favorisant les conditions de la reprise économique que la France pourra faire face aux grands défis de son système de santé, ce qui suppose une fois encore de changer de modèle économique, par un retour à une politique nationale, incluant une monnaie propre, un protectionnisme intelligent à nos frontières et une politique ambitieuse de patriotisme économique.

Marine Le Pen

Communiqué

09 mars 2015

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