Projet régional de santé : l’ARS prescrit une saignée pour la Bourgogne Franche-Comté

Julien Odoul

Communiqué

11 avril 2018

Communiqué de presse de Julien ODOUL, Président du groupe Front National au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Membre du Bureau National

Comme c’était prévisible, le débat sur le projet régional de santé (PRS) n’a pas eu lieu au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté ce mardi 10 avril.

En effet, le directeur général de l’Agence régionale de santé, Pierre Pribile, s’est contenté de présenter les objectifs d’un projet déjà ficelé et de faire semblant d’écouter les inquiétudes légitimes et les vives critiques des élus régionaux. Discussion inutile pour l’intouchable représentant de la technocratie macroniste qui a déjà programmé la fermeture de services hospitaliers et d’hôpitaux de proximité à Tonnerre, Clamecy, Cosne-sur-Loire, Châtillon-sur-Seine, Gray, Saint-Claude, Montbard...

Avec mépris pour les élus locaux et guidé par la seule rentabilité, Pierre Pribile n’entend pas enlever une virgule à ce PRS qui n’est rien d’autre qu’un gigantesque plan social et une vaste entreprise de démolition de l’offre de soins dans la région.

Devant les représentants des collectifs des urgences présents dans l’hémicycle, les élus du groupe FN-BFC ont relayé la voix des habitants de la ruralité victimes de cette politique d’austérité.

Ils ont dénoncé le processus de démantèlement systématiquement mis en oeuvre par l’ARS avec la suppression des services les uns après les autres pour justifier la fermeture d’un hôpital en perte d’activité.

Tout en reconnaissant les réalités de la désertification médicale dans l’Yonne, la Nièvre et en Haute-Saône, l’ARS condamne ses habitants en asséchant les rares oasis que constituent les hôpitaux de proximité.

Les élus du groupe Front National de Bourgogne Franche-Comté dénoncent la marchandisation de la santé qui conduit à privilégier les actes rentables, les patients rentables et les territoires rentables.

Ils exigent un moratoire immédiat des fermetures de services hospitaliers dans la région (urgences, maternité, chirurgie, laboratoire,...).

Pour enrayer la spirale infernale de la désertification médicale, ils réclament aussi l’ouverture d’un débat sur la libre installation des médecins et une juste répartition sur le territoire national. Ils rappellent que Marine Le Pen avait proposé lors de la campagne présidentielle un stage d’internat obligatoire de 6 mois en zone rurale afin de favoriser l’installation des futurs médecins à la campagne.

Afin de sensibiliser et fédérer l’ensemble des acteurs (habitants, élus, professionnels de santé), le groupe FN-BFC lance une campagne visuelle illustrant les conséquences désastreuses de la gestion comptable et inhumaine de l’ARS.

Julien Odoul

Communiqué

11 avril 2018

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