Question écrite de Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais, sur la répression du mouvement des Gilets Jaunes par le gouvernement

Bruno Bilde

Communiqué

20 novembre 2018

Question écrite de Bruno Bilde, député du Pas-de-Calais, à Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, sur la répression du mouvement des Gilets Jaunes par le gouvernement

M. Bruno Bilde alerte M. le ministre de l’Intérieur sur les ordres donnés par le gouvernement pour réprimer le mouvement des Gilets jaunes.

Dans l’émission « les 4 vérités » du mardi 20 novembre, les Français ont pu écouter les propos ubuesques du ministre de l’Intérieur qui faisait état d’une « dérive totale » du mouvement et « d’une radicalisation avec des revendications incohérentes qui vont dans tous les sens ». Totalement dépassé par une mobilisation citoyenne massive, inédite et incontrôlable, le gouvernement a décidé de condamner les manifestants et d’étouffer par la force l’expression de leur colère légitime. Depuis le 17 novembre, les ministres d’Emmanuel Macron et les députés de la majorité n’ont eu de cesse de tenter de décrédibiliser des femmes et les hommes qui, pacifiquement, sont descendus dans la rue, quelques fois pour la première fois, pour dénoncer le matraquage fiscal dont ils sont les cibles et les victimes. Contrairement aux déclarations de M. Castaner, les revendications vont dans un seul sens : celui de la paix fiscale et sociale. Assommés d’impôts depuis le début du quinquennat, les Français se sont insurgés contre une fiscalité écologique punitive et injuste qui fragilise en priorité les ménages modestes et ruraux.

Afin de susciter la peur et de couper le mouvement des Français, le ministère de l’Intérieur a lourdement insisté sur le nombre de blessés et le malheureux décès survenus au cours du week-end imputant la responsabilité aux manifestants.

M. Bruno Bilde rappelle que l’immense majorité des blessés l’ont été par des inconscients criminels qui ont forcé les barrages filtrants en fonçant sur des Gilets Jaunes et des policiers. Partout en France, à de rares exceptions, les manifestations se sont déroulées dans la bonne humeur et dans le respect à la fois des forces de l’ordre et des usagers de la route.

En revanche, dans les faits, les forces de l’ordre ont reçu des instructions disproportionnées pour mater sévèrement le mouvement. Les Français ont pu être choqués par les images d’un manifestant âgé et inoffensif mis à terre par plusieurs CRS sur le Pont d’Aquitaine. A Hénin-Beaumont, les CRS ont même gazé des femmes et des enfants. Cette rapidité d’exécution et les moyens humains déployés contrastent avec les directives passives et molles concernant les racailles, les militants d’ultra-gauche et autres Black-Blocks qui pourrissent chaque mouvement social depuis 2 ans semant la violence et la dévastation.

Alors que la justice française fait preuve d'un laxisme débridé avec des délinquants multirécidivistes, un Gilet Jaune a été condamné en comparution immédiate à 4 mois de prison ferme pour avoir traversé le terre-plein central d'une autoroute. Deux poids, deux mesures.

Au lieu de réprimer aveuglément le droit de manifester des Français, le gouvernement serait bien inspiré d’écouter les raisons profondes de leur colère et d’apporter des solutions concrètes et immédiates pour préserver leur pouvoir d’achat et leur mobilité.

Bruno Bilde

Communiqué

20 novembre 2018

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