Réforme des aides sociales : opérons d’abord les économies qui ne sont pas faites !

Sébastien Chenu

Communiqué

13 juin 2018

Communiqué de presse de Sébastien Chenu, Député du Nord

Selon le vocabulaire fleuri du président de la République, un « pognon dingue » serait dilapidé dans les aides sociales. Si le Gouvernement entend opérer des coupes claires dans les dépenses publiques à hauteur de cent milliards d’euros d’ici 2020, il est à craindre qu’il s’attaque aux mauvais coupables.

Comme François Hollande avant lui, Emmanuel Macron casse la dynamique de croissance de notre pays – l’Insee vient de réviser sa prévision de croissance pour le premier trimestre 2018 à 0,2% contre 0,4% prévu – en taxant inconsidérément, une fois de plus, les classes moyennes (CSG, hausse du carburant, baisse des APL, etc.). Parallèlement, alors que la France compte 9 millions de pauvres et voit 15% de sa population vivre en dessous de seuil de pauvreté, il décide de tailler dans les aides sociales plutôt que d’opter pour des politiques susceptibles de réduire cette misère.

Avant de toujours s’en prendre aux droits sociaux des Français sans leur proposer, en contrepartie, ni croissance ni nouveaux emplois, visons d’abord les économies qui ne sont pas faites. Pourquoi raboter les aides sociales alors que les budgets alloués à l’asile et à l’immigration sont, eux, augmentés de plusieurs centaines de millions d’euros pour 2018 ?

Pourquoi ne pas préserver la soutenabilité financière de ces aides en les réservant aux seuls nationaux ? Pourquoi, si les besoins d’économies budgétaires sont tels, les plus fortunés bénéficiant de nombreux cadeaux fiscaux sont dispensés d’une contribution à l’effort national ?

Si un « pognon dingue » est en effet investi dans certaines dépenses inconsidérées, ce n’est donc pas dans l’aide aux Français qu’il faut regarder en priorité. Fidèle à sa réputation de président des très riches, Emmanuel Macron fait une fois de plus preuve d’un mépris odieux envers les plus fragiles de nos concitoyens qui ne peuvent se passer de l’aide apportée par la solidarité nationale.

Sébastien Chenu

Communiqué

13 juin 2018

>