Valeurs communes en Europe : quand l’hôpital se moque de la charité !

Dominique Bilde

Communiqué

10 juillet 2017

Communiqué de Dominique Bilde, Député Français au Parlement Européen

Mardi 29 juin, le département thématique a présenté à la commission culture et éducation une étude intitulée : « L’enseignement de valeurs commune en Europe ». De valeurs communes il n’y en a en fait que deux : la démocratie et la tolérance. Svetoslav Malinov, député bulgare, a intelligemment fait remarquer que la démocratie n’est pas une valeur mais un régime politique et qu’il serait plus logique de mentionner les valeurs qui permettent à tous les citoyens d’œuvrer pour le bien commun via ce régime.

L’étude présentée contient quelques pages sur le cas français qui commence par un état des lieux : « Il existe un fort écart entre le discours (préconisant l'égalité des chances), la théorie (pas de sélection chez les jeunes) et la réalité (qui présente beaucoup d'inégalités) ». S’il est précisé que des cours d’éducation civique sont dispensés, l’étude reproche l’absence de d’apprentissage de la participation ‘active’ à la démocratie, et du développement d’une ‘attitude démocratique’. Cerise sur le gâteau, l’étude préconise « une pédagogie plus collaborative, plus participative, visant l’autonomie et une gestion faisant une plus grande place au débat pour les professeurs et les élèves », bref du pédagogisme.

Lors de la présentation, Helga Trüpel, députée écologiste allemande, a tenu à mentionner un article, qui serait paru dans la presse allemande, relatant que si certains citoyens ne se sentent pas français ce serait parce que la France n’a toujours pas fait son devoir de mémoire sur la guerre d’Algérie. Si l’assimilation est un échec, c’est parce que la France n’a pas suffisamment reconnu sa culpabilité. Rien que ça !

Voilà donc où en est l’Union européenne. Comme d’habitude, elle se saisit d’un sujet intéressant, choisit des concepts qui lui font perdre toute substance, préconise des solutions inadaptées et termine par un discours victimaire. Pendant ce temps, on peut toujours attendre pour que l’Union européenne adopte une approche « plus collaborative, plus participative, visant l’autonomie et une gestion faisant une plus grande place au débat » !

Dominique Bilde

Communiqué

10 juillet 2017

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